La croissance verte n’existe pas.

L’engouement écologique touche tout le monde. Jeunesse, mouvements sociaux, partis politiques, grandes entreprises, tous se targuent de se mettre au vert par soucis de coller à des valeurs ancrées dans l’air du temps. Pour des valeurs sociales et écologiques ou par soucis d’une continuité financière renforcée par un vernis vert, l’idée de croissance verte émerge. Ce néologisme politique écrase une réalité sociale et économique qui ne peut pas se dissocier de l’enjeu écologique actuel.

« Celui qui croit qu’une croissance exponentielle est possible dans un monde fini est soit un fou soit un économiste ». Kenneth Ewart Boulding, économiste et philosophe américain des années 50 avait déjà compris l’impossible alliance entre croissance économique et durabilité.

Le constat actuel reste le même. En 2019, deuxième année la plus chaude selon Copernicus, service européen des données sur le changement climatique et depuis le triste record de celle de 2013, ces faits ont permis l’accélération du verdissement des discours de la société civile et surtout politique. Mais à quelles fins ?

« Le capitalisme a la capacité de faire du neuf. Et de proposer ce qui lui semble être la solution à l’effondrement écologique qui vient, mais toujours selon sa propre logique », dénonce Paul Ariès, politologue engagé. L’émergence de cette croissance verte ou « propre » ne serait que dans le but de maintenir un système économique à bout de souffle. 85% des Français se sentent personnellement inquiets face au réchauffement climatique, selon un sondage Ipsos de 2018. Mais face à cette inquiétude, les stratégies de résilience ne sont pas les mêmes, « tout le monde globalement se rend compte qu’on va dans le mur. Mais il y a ceux qui pensent que l’on peut sauter par-dessus le mur et ceux qui pensent qu’il est nécessaire de multiplier les pas de côté, parce qu’il est impossible de sauter par-dessus ce mur ». C’est ce mur, que désigne Paul Ariès, qui a poussé cette société et ses gouvernants à élaborer un concept schizophrène, mêlant recherche de profits infinis et protection de l’environnement.

Un concept impossible

Le choix que se refuse de faire la société donne lieu à un oxymore dépourvu de sens. Pour François Verret, membre de Décroissance Île-de-France, « ce sont 2 mots incompatibles ». Au même titre que « développement durable » ou capitalisme « vert », termes qui se sont fait une place dans les discours politiques et dans les mentalités. Le fait de n’avoir pas « pris au sérieux » ces notions pour le politologue Paul Ariès a été une « erreur des milieux de la gauche et de l’écologie politique ». Pour lui, « ce n’est pas simplement un verdissement de l’image de l’entreprise ou de l’économie. Il s’agit d’un projet qui vise à adapter la planète et l’humanité aux besoins du capitalisme. C’est plus qu’un maquillage, il y a vraiment une institutionnalisation de ce projet de croissance verte. », alerte-t-il.

Cette institutionnalisation se retrouve dans tous les domaines de sociétés. De l’entreprise corporate qui affiche sa nouvelle conscience écologique, au parti politique qui devient écologiste pour ratisser un électorat le plus large possible.

« Quand on parle de croissance verte, la pire des choses ça serait de ne pas prendre aux sérieux ceux qui la défendent », Paul Ariès.

Les défenseurs de cette croissance illusoire ne règlent en rien le danger écologique à venir. Pour Jean-Marie Harribey, ancien co-président d’ATTAC et membre des Économistes Atterrés, « les promoteurs de la croissance verte maintiennent les productions néfastes et veulent accroître les productions bénéfiques. Ça ne résout pas le problème, il faut que l’un vienne en substitution de l’autre, sinon on sera toujours dans une dynamique de surconsommation ». C’est ce que l’on appelle l’effet rebond, ou postulat de Khazzoom-Brookes, qui explique le fait qu’une meilleure efficacité augmenterait la consommation. Ce qui annule les baisses d’impacts environnementaux au profit d’une multiplication d’une production, quelle qu’elle soit. Il est impossible pour lui que « sur une planète bornée, il y ait une croissance infinie, même verte. »

Ces limites deviennent réelles avec le constat de l’avancée du jour du dépassement qui arrive de plus en plus tôt. En 2019, c’est à partir du 29 juillet que l’humanité avait dépensé toutes ses ressources naturelles annuelles selon WWF et l’ONG Global Footprint Network. C’est aussi ce que défend l’association Les Amis de la Terre« Nous consommons des ressources qui ne sont plus renouvelables mais complètement épuisables et dans un monde où la croissance nous a poussé à avoir des comportements problématiques de surconsommation. Il faut penser à la remise en cause de ce mythe de la croissance infinie », explique Lorette Phillipot, membre de l’association.

Du PIB à l’IPV

Un économiste américain du nom de Herman Daly a mis en place un indice synthétique, le Genuine Progress Indicator, indicateur de progrès véritable (IPV). Ne voulant pas uniquement prendre en compte l’apport économique des activités marchandes, il rajoute au PIB les valeurs estimées des activités non-monétaires (bénévolat, travail domestique) et lui soustrait la valeur estimée des pertes dues à la pollution et à la dégradation de l’environnement. Qu’est-ce qui nous enferme dans cette logique impossible d’un PIB toujours plus élevé, alors que toute la communauté scientifique et associative tire la sonnette d’alarme depuis des décennies ?

Le confort de la croissance

L’illusion de la croissance verte a réussi à s’installer grâce à un formatage systémique de la population. Pour François Verret, c’est « le système qui est pernicieux, chacun y trouve son compte par la consommation à laquelle nous avons a tous été éduqué, d’où le piège de la publicité qui forme des consommateurs et non des citoyens. Ce qui fait que l’on a envie que le système perdure ». La remise en cause de la croissance touche au fondement de notre société actuelle et de son système économique sur laquelle elle repose. Lionnel Chambrot, militant pour la décroissance à Nancy et membre du collectif Décroissance explique que « la croissance verte est faite pour entretenir ce système ». Entre déni et tabou, la baisse de consommation reste difficile à envisager : « Tant que les gens ne seront pas d’accord pour dire qu’il faut consommer moins, les choses ne pourront pas évoluer. Les gens sont dans le déni et ne veulent pas perdre leur confort », rajoute le militant nancéien.

Ce pas, si compliqué à franchir, même si les mentalités évoluent doucement face au catastrophisme ambiant, s’explique. Notre société actuelle de surconsommation a une force que toute société alternative ne peut prouver en amont : le plaisir de posséder. Pour Paul Ariès, « on peut reprocher tout ce que l’on veut à la société d’hyperconsommation, mais il faut reconnaître qu’elle nous fait jouir ! Il y a une jouissance à consommer toujours plus. Tant que nous n’aurons pas une autre forme de jouissance à opposer à celle d’avoir, nous n’y arriverons pas. Et la seule forme de jouissance que nous pouvons opposer est la jouissance d’être ». Cette jouissance de possession ressemblerait presque à un mécanisme d’autodéfense face à un effondrement auquel nous n’aurions aucune solution. Le confort rassure et berce l’illusion d’une durabilité sans failles ni obstacles.

« On n’est pas dans un monde où chacun vit dans le confort de la croissance », Les Amis de la Terre.

En plus des associations et des militants de terrain, certains partis politiques, notamment Europe Écologie Les Verts, se placent sur le terreau de la remise en question du système confortable que représente le capitalisme. Emmanuelle Pierre- Marie, maire dans le 12ème arrondissement, estime qu’ils « ont gagné la bataille culturelle, mais nous ne sommes pas prêts à changer de modèle économique parce que nous sommes dans une société industrielle depuis quelques siècles et que l’on nous a toujours dis, et ça c’est la force du capitalisme, nous ne pouvons pas être dans un autre modèle économique, il n’y a que celui-là qui est viable ». Ce combat de longue haleine n’est pas suffisant pour les décroissants. François Verret pense « qu’ils sont trop souvent sur une vision anthropocentrée de l’écologie. Le problème est toujours abordé par rapport aux problèmes humains, donc nous nous demandons si ce n’est pas plus une optimisation dans l’utilisation des ressources de la planète plutôt que de remettre en cause le rapport que nous avons à la nature ».

Même si le programme d’Europe Écologie Les Verts mentionne le principe de décroissance, la maire acquiesce, « Je pense qu’ils ont raison, il faut que nous aillions plus loin. C’est vrai que cela ne va jamais assez loin, quand nous déployons des politiques avec un marqueur environnemental fort, il faut toujours batailler plus que de raison, parce que nous faisons face à une société qui a toujours vécue de ces ressources-là. »

Présenté et entretenu comme système hégémonique, le capitalisme économique écrase toute possibilité d’alternative. Léo Miranda, directeur marketing de la Nef, banque coopérative, reste perplexe face au principe de décroissance : « Je ne vois pas trop comment échapper au système marchand. Que nous consommons moins, que nous réparons nos vélos tout seul, oui avec un système d’entre aide et mis bout à bout cela crée une forme de décroissance. Mais il y a des pans entiers de l’activité où nous ne pourrons pas sortir de l’économie de marché dans ce système-là ». Pourtant la croissance ne peut être à la fois la solution et le bourreau de la crise climatique et sociale.

Sauvés par la science et la technologie !

Une autre illusion est inhérente à celle de la croissance verte : celle de l’échappatoire technologique. Pour Lionel Chambrot, militant, « c’est la plus grosse arnaque de la croissance verte, c’est de dire que la base du problème sera la solution ». Les décroissants préconisent la low-tech avec « des choses mécaniques, simples ». Il insiste avec le fait que « tout est lié, l’illusion de la technologie, la volonté de maîtrise de la nature qui est une erreur fondamentale, l’utilisation de la finance et de la croissance du toujours plus, derrière la consommation avec le cycle : extraction, production et destruction ».

Il voit dans la technologie et dans sa recherche permanente, un danger illusoire qui serait une alternative acceptable pour la population. Déplaçant le problème vers un autre, qui est aussi à la base de la recherche d’une croissance infinie. Plus qu’un danger réel, la croyance en la technologie salvatrice constitue un danger idéologique qui « maintient l’humain dans l’illusion qu’il serait plus puissant que la nature », indique le militant de terrain. Il prend l’exemple frappant de l’agriculture et de sa mécanisation, voire automatisation : « l’agriculture est censée dépendre de la météo, des aléas climatiques ! C’est à l’Homme de s’adapter à l’environnement et non l’inverse. Nous avons des champs de 100 hectares sans aucun arbre, des choses qui sont complètement déconnectées du naturel », s’insurge-t-il. Tant que l’Homme ne se remettra pas en question en tant qu’espèce faisant partie d’un tout, son rapport à la Nature ne sera que dominant. Cette prise de conscience ne doit pas émaner de l’individu mais d’une collectivité pour être efficiente rapidement. La question de la volonté politique se pose dans l’accélération d’un changement de paradigme.

La décroissance, un enjeu politiquement incorrect

Le principe de décroissance a évidement du mal à s’imposer sur la scène politique. Ne serait-ce que le terme de « décroissance » qui inquiète ou bien les décroissants qui ne croient pas en une utilisation de la sphère politique pour véhiculer leur message.

Pour François Verret, la scène politique peut être utilisée à bon escient : « Autant je n’aime pas les partis, autant j’ai toujours pensé qu’il fallait utiliser les élections comme tribune », mais il reste méfiant face aux politiques en place qui « rentrent dans une logique de parti, où il faut faire des voix parce qu’il y a des financements derrière dont ils dépendent. Il faut faire attention à ce que nous disons. Donc jamais ils ne parleront de décroissance. » Pourtant Emmanuelle Pierre-Marie parle de décroissance et assure qu’EELV est « dans un positionnement dans la société de la raison et de la décroissance ».

Autre accusation, entre décroissants cette fois, qui relève de l’utilisation ou non des « outils de l’ennemi » comme les appelle Lionel Chambrot. Il a récolté un peu plus de 10 000 voix aux dernières européennes, il assume que ces stratégies de communications ou simplement la création de réseaux sociaux peuvent être utiles à la diffusion d’une idée : « Nous travaillons un peu sur ça, cette communication, sur comment présenter les choses sur le site décroissance élections. Je fais partie de ceux qui pensent qu’il faut utiliser les outils de l’adversaire, les réseaux, la communication, parce que si nous attendons que les gens rencontrent la décroissance, nous n’avons pas fini ! »

Le terme de décroissance a été pensé comme « mot obus » qui, pour Paul Ariès, « sert à décoloniser l’imaginaire, pour dire que la solution n’est pas du côté de la croissance économique. Et qu’il faut imaginer des solutions en dehors de la recherche de la croissance ». Il insiste sur la nécessité de passer « des mots aux chantiers réels », résumant cela pour les citoyens et les politiques à « vouloir passer à une vie simple plutôt que du tout marché et étendre et défendre la sphère de la gratuité des services publics, des biens communs contre la marchandisation de tout ce qui peut l’être ». Toutefois, dans une société si individualiste et schizophrène, difficile de s’y retrouver personnellement mais aussi collectivement. Lionel souligne « qu’on vous dit d’être écolo mais de continuer de consommer. C’est l’injonction paradoxale, les gens sont perdus ! »

« La transition ne se fera pas au détriment de ceux qui pâtissent en premier lieu de la dégradation sociale et écologique », Jean-Marie Harribey

C’est à ce stade que la politique a une responsabilité vis-à-vis de ses citoyens et électeurs. Pour le politologue Paul Ariès, « même si l’essentiel est de remettre en cause le mythe de croissance économique salvatrice, je crois que le grand défaut de l’écologie c’est d’avoir été trop longtemps sur le versant de la critique négative plutôt que de proposer des alternatives ». Les gouvernants ont toujours préféré faire peser le poids de la responsabilité écologique sur l’individu plutôt que sur les multinationales et/ou grandes entreprises qui servent leurs intérêts. Pour Paul Ariès, « ce n’est pas en culpabilisant les gens ou en appelant à la responsabilité que nous y arriverons mais c’est en suscitant le désir, en donnant envie. C’est là où l’écologie et les gauches pêchent aujourd’hui. »

La politique n’arrive pas encore à rassembler autour de cet enjeu, qui pourtant concerne tout un chacun. « En accouchant d’un grand projet émancipateur, les gens sont prêts à l’accueillir et l’attendent. Les gens ne sont pas heureux dans cette société mais ils ne croient pas à la possibilité d’une autre société. Et c’est là que le politique a une responsabilité considérable », rajoute le politologue, qui se sent orphelin d’un point de vue politique.

Pour que la sphère politique réussisse à s’emparer réellement de cet enjeu écologique, il faut qu’elle se penche sur les inégalités sociales et sur le contexte social attenant. Trop souvent, la question écologique et la question sociale ont été traitées ou abordées séparément. Mais pour l’ancien co-président d’Attac et actuel membre des économiste atterrés, « ceux qui incarnent aujourd’hui l’écologie politique, les verts en France, n’ont pas à mon avis suffisamment traité la question sociale et la question écologique. La question écologique ne peut pas être résolue si la question sociale n’est pas prise en compte. »

Pourtant, selon les dires d’Emmanuelle Pierre-Marie, maire EELV du 12ème arrondissement, le mouvement politique auquel elle appartient défend « le fait de repenser ces bases économiques, pour plus de partage, moins d’inégalités économiques qui entraînent des inégalités sociales. Pour répondre à l’urgence écologique, il faut répondre à l’urgence sociale et démocratique et changer de modèle économique. Pour nous c’est la pierre angulaire de notre politique ». En effet, sur le site internet du parti, le principe de décroissance est mentionné. Notamment en proposant « 12 mesures concrètes pour une société décroissante ».

Une transition nécessaire vers un monde durable

« Pour préserver l’environnement, les Français sont même devenus des adeptes de la décroissance (54% vs 45%) plutôt que d’une croissance « verte », selon un sondage Odoxa en octobre 2019. Le principe de décroissance gagne du terrain dans la conscience collective. Le mot peut rebuter mais la réelle démarche économique et celle d’un changement de société permet une durabilité nécessaire pour contrer les effets de notre surconsommation.

Même si au sein des décroissants persistent des divergences d’opinions, pour François Verret, « c’est compliqué de s’y retrouver. Mais les 3 points communs à tous les décroissants sont qu’ils sont antis productivistes, anticapitalistes et antinucléaires ». La décroissance ne serait pas qu’économique, elle englobe celle des inégalités sociales, de la dépendance à la technologie et tout l’enjeu est de savoir « où développer des productions qualitatives importantes, comme l’éducation, la santé et où diminuer et décroître les productions les plus néfastes, qui ont besoin d’être ralenties et à force stoppées » déclare Jean-Marie Harribey.

L’idée étant de passer d’un développement durable à un niveau d’équilibre durable, « pour revenir à un niveau compatible avec les capacités de la planète. Une fois en dessous, l’idée n’est pas de décroître à l’infini », explique François Verret. Et c’est cette nuance que la décroissance et ses partisans ont du mal à mettre en avant. Le terme utilisé ne peut être récupérable, faisant à la fois sa force et sa faiblesse : « Jamais vous n’allez voir une grande entreprise qui se vente de faire de la décroissance, alors que le vert, tout le monde l’est maintenant », ironise François Verret. Pour la maire EELV, « Cela fait 40 ans que nous disons que notre société doit être décroissante pour pouvoir continuer à vivre bien et mieux pour tous ! », montrant que ce principe est présent en politique depuis un moment.

« La décroissance ce n’est pas un modèle économique mais un modèle de société, c’est un processus, il faut partir du principe de réalité », Lionel Chambrot, militant.

Du New Deal au Green New Deal

Proposé par Roosevelt dans les années 1930, le New Deal avait pour objectif de relancer l’économie américaine et de soutenir la couche la plus pauvre de la population après le krach boursier de 1929. En 2018, la branche écologiste démocrate américaine se réapproprie l’idée en proposant le New Green Deal. Ayant pour but de proposer un plan d’investissement des énergies renouvelables afin de stopper les émissions carbones d’ici 2030. Ce plan est notamment soutenu et porté par le mouvement Sunrise et Alexandria Ocasio-Cortez. Elle est à la fois représentante du 14ème district de New York et soutien de l’ex-candidat à la présidentielle américaine, Bernie Sanders.

Réalité difficile à concevoir et qui se heurte à une imposition du capitalisme, dû au rapport de force installé depuis des décennies. Pour François Verret, le terme de « dictature écologique » prend tout son sens : « Je ne sais pas si nous pouvons y aller autrement au vu de l’urgence climatique. Le système démocratique ne s’est développé que dans des sociétés de richesses. Mais au fur et à mesure que ces richesses s’amenuisent, le tournant autoritaire risque d’être inévitable. »

Face aux rhétoriques discursives des politiques actuels qui reprennent le fameux « There is no alternative » de Tatcher, une société résiliente et écoresponsable ne va pas émerger directement. Les mentalités évoluent mais la déconstruction des imaginaires façonnés par le modèle capitaliste reste lente et fastidieuse au vu des changements climatiques à venir.

© Andy Singer

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